top of page

Les noix de cajou d'Unima

Quand on passe sa vie à chercher les meilleurs produits au monde, le hasard et la chance sont souvent de précieux alliés. Lorsque Tristan s'est envolé pour Madagascar avec Amyne Ismail, président directeur général de la société Unima, fondée en 1965 par son père Aziz, il pensait serrer la patte de quelques crevettes d'élevage. Ce fut le cas (on vous raconte ça dans un autre article), mais pas que.


Les noix de cajou d'Unima (photo : Jenni Johnson)

Au détour d'une visite des bassins d'élevage artificiels préservant la mangrove, Tristan est tombé sur un anacardier. Pas sûr qu'il aurait pu le nommer avant cette découverte impromptue. Cet arbre de la famille des manguiers donne un fruit, l'anacarde, constitué d'une pomme de cajou (dont les Brésiliens font des jus) et d'une amande appelée noix de cajou, dissimulée dans une excroissance située dessous. Certains amateurs de jeux vidéo lui voient une ressemblance avec la pomme d'or de Genshin Impact. C'est en tout cas le péché mignon d'Amyne, un projet passion sur le long terme. Les noix de cajou produites dans son verger sont commercialisées depuis très peu de temps, sauf pour les membres du Club, qui ont été les premiers à les découvrir en avant-première.

LE REVERS DE LA NOIX

On a tous plongé à l'apéro dans une coupelle pleines de noix de cajou, aussi addictif que les chips pour les plus honteux, les radis pour les plus vertueux. Mais il y a noix de cajou et noix de cajou. Celles que vous croquez machinalement viennent probablement d’Inde. Là-bas, ce sont des femmes (sous) payées qui retirent la noix de cajou à mains nues. Problème, elles entrent alors en contact avec deux substances contenues dans la cosse qui entourent la noix, le cardol et l'acide anacardique. Celles-ci sont massivement caustiques et allergisantes, leur brûlure est terrible, les mains des femmes non protégées sont dans une état déplorable.


La pomme de cajou sous laquelle on trouve l'amande dans laquelle on trouve la noix (photo : Jenni Johnson)

Une solution simple consisterait à mettre des gants, mais « simple » ne l’est pas forcément en Inde. En effet, les gants coûtent cher et, avec leur salaire de 2 à 3 € par jour, ce n’est pas envisageable. Qui plus est, étant payées à la performance (le nombre d’amandes décortiquées par jour), les gants ralentiraient leur cadence, donc leurs revenus. Cercle vicieux.


Pas de ça avec Amyne, entrepreneur à impact dans l’un des pays les plus pauvres du monde. Il fournit des protections changées régulièrement à ses salarié·es, aidé·es également par des machines. Ses noix de cajou n'en sont que meilleures. En plus, elles sont deux fois plus grosses que le tout venant. On peut les savourer en conscience.

Les autres producteurs mis en avant ce mois-ci :

bottom of page