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Rova, le caviar d'Afrique

Dernière mise à jour : 2 déc. 2024

Du caviar à Madagascar ? L’un des aliments les plus luxueux dans l’un des pays les plus pauvres ? Il y a là un paradoxe que Tristan Laffontas, fondateur et CEO du Club Pépites, a voulu lever après avoir dégusté ses premiers grains de caviar Rova. Un choc gustatif qui justifiait d’en savoir plus avant d’en faire profiter aux membres.



Comme pour chaque producteur mis en avant, Tristan est allé se rendre compte sur le terrain. À Madagascar, depuis 2009, Christophe et Delphyne Dabezies, et Alexandre Guerrier, fondateurs de Rova Caviar (du nom du Palais de la Reine surplombant la capitale, Antananarivo), se sont lancés dans la production de caviar. Pas par hasard, ils sont implantés depuis les années 1990 sur la "Grande Île" avec leur société spécialisée dans la confection de vêtements pour des Maisons de Luxe et de Haute Couture. Dans les eaux du lac Mantasoa, ils ont trouvé les conditions idéales pour élever des esturgeons. Perché à 1 400 mètres d’altitude, à une soixantaine de kilomètres à l’est d’Antananarivo, il s’étend sur une surface de plus de 2 000 hectares, dominant notamment le village d’Ambatolaona, situé quinze kilomètres en aval. Alimenté uniquement par les eaux de pluie, loin de toute pollution ou d’industrie, il offre une eau fraîche d’une extrême pureté. La ferme Acipenser, inaugurée en 2015, est composée de trente structures géantes posées sur le lac.



DES EMPLOIS ET DES REVENUS


La dimension sociale est tout aussi prépondérante dans le projet Rova Caviar. Le village d’Ambatolaona a en effet pu bénéficier d’un renouveau économique sans précédent. Entre le site terrestre situé à quelques minutes de piste du centre et le site lacustre quinze kilomètres en amont, 80% des 300 collaborateurs de la ferme Acipenser ont été recrutés parmi les habitants du village. Grâce à une politique interne de formation continue dispensée par des formateurs qualifiés, ils évoluent progressivement au sein de la filière en découvrant les différents métiers liés à la pisciculture, à la production du caviar et à sa commercialisation. Par ailleurs, les besoins de l’entreprise en matières premières, matériaux et autres produits de consommation ont entraîné l’ouverture de nouveaux commerces dans le village.


Des actions de bien-être, d’épanouissement et de responsabilité sont également menées auprès des locaux : prise en charge complète des soins médicaux, cours d’alphabétisation, cours de natation, enquêtes de satisfaction, formation à l’hygiène, à la sécurité et au secourisme, cours de planning familial, sensibilisation aux économies d’énergie, au recyclage des déchets, mise à disposition d’un jardin potager, rencontres sportives, excursions… Enfin, à travers les dons de chair d’esturgeon à différentes écoles et orphelinats, comme celui du Père Pedro, la ferme contribue à une meilleure alimentation de nombreux enfants.


MAÎTRISE DE L’ALIMENTATION


Bon au palais, bon pour les femmes et les hommes qui le produisent, il restait à s’assurer que le Caviar Rova cochait la case du respect de la planète. Il fallait notamment répondre à cette autre question : « Pourquoi faire venir du caviar de Madagascar quand on peut en trouver en France ? ». La réponse est simple bien que contre-intuitive : ce qui pèse le plus dans l’empreinte carbone du caviar, c’est l’alimentation des esturgeons qu’il faut faire venir jusqu’aux bassins tout au long de leur vie. Et cette vie est longue, les femelles esturgeons des espèces les plus précoces ne produisent des œufs qu’à partir de 6 voire 8 ans. Rova Caviar a traité ce problème lié à l’alimentation en la produisant quasi intégralement sur place, favorisant ainsi l’agriculture locale.


Ainsi, le transport du caviar représente moins de 5% de son bilan carbone.


Tout était donc réuni pour élever les différentes espèces d’esturgeon dans les meilleures conditions. L’esturgeon sibérien (baerii) est arrivé le premier, en 2013, suivi en 2014 par l’esturgeon russe (osciètre). En 2016, ce fut le tour du béluga puis de l’esturgeon iranien (persicus). En 2017, place à l’esturgeon « à ventre nu » (shipova), et enfin l’esturgeon étoilé (sévruga), en 2019. Après des années de travail, le premier kilo de caviar a été produit le 26 juin 2017, jour de la fête nationale de Madagascar. Il a rapidement été validé par les plus grands chefs du monde entier.


Si la présence de Tristan sur place pendant plus d'une semaine ne vous suffisait pas, sachez qu'un an plus tard, l'énorme équipe de journalistes de Business Insider s'est également rendue sur la ferme Acipenser, nous confortant à 100% dans notre choix.



 
 

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